Marie Médard-Fillet,
résistante et militante associative

Marie Médard

Marie Médard s’engage très jeune contre le nazisme et fait partie d’un groupe d’étudiants qui portent des fausses étoiles pour protester contre le décret qui impose le port de l’étoile jaune aux Juifs.

Elle s’engage dans la Résistance par l’intermédiaire d’Hélène Berr. Elle accompagne des enfants juifs en zone sud. Début 1944, elle rejoint le réseau Jonque.

Arrêtée, torturée puis déportée, Marie Médard gardera le silence. Incarcérée un temps à la prison de Fresnes, sa route croise celle de Jacqueline Fleury-Marié.

Marie Médard revient en 1945 de Ravensbrück. Elle participera avec Germaine Tillon et Anise Postel-Vinay au travail sur les archives et contribuera à l’association des anciennes déportées.

Pour lire sa fiche wikipedia, c’est par là.

Un ouvrage est consacré sur son engagement dans la Résistance : Cécile Leblanc, Marie Médard, une jeune résistante, éditions Ampelos, p. 144, 2021.

Un documentaire sur Adelaïde Hautval

Adelaïde Hautval

France 3 Grand Est présente jusqu’au 2 décembre 2021 un documentaire sur Adelaïde Hautval.

Le réalisateur Daniel Cling propose un documentaire sur Adelaïde Hautval (1906-1988), surnommée Haïdi. Cette médecin psychiatre protestante a été envoyée au camp d’Auschwitz après avoir défendu une famille juive. Puis elle a tenu tête aux nazis en refusant de faire des expériences sur des détenues.

Dans ce documentaire, ses proches, notamment ses neveux Jean-Théodore et Frédéric, sa nièce Hélène. témoignent. Frédric raconte : « Elle a fait de la résistance de manière non-organisée. C’est plutôt de la résistance morale. » Sa nièce Hélène Hautval retourne sur des lieux symboliques de son parcours et va à la rencontre d’une femme qui l’a rencontrée au camp d’Auschwitz.

« C’est grâce à elle si je suis là », témoigne Mylaine Weil. Cette rescapée d’Auschwitz raconte avoir croisé Adelaïde Hautval dans ce camp de concentration : « Vous avez une tête de chef d’éclaireuse », lui dit-elle spontanément en la croisant. En effet, Mylaine confirme par téléphone ce qu’elle a dit devant Daniel Cling et Hélène Hautval : « Je me souvenais de sa tête, car je l’avais déjà croisée, je ne sais plus si c’était à Strasbourg ou ailleurs en Alsace, mais elle faisait partie de la Fédération française des Eclaireuses.  » Suite à cet épisode, Mylaine est persuadée qu’Adelaïde Hautval qui l’avait repérée au milieu de toutes les autres a mis son numéro sur une liste et qu’elle a été sauvée grâce à ce geste.

Car même si Haïdi ne faisait pas partie d’une filière de résistance comme souvent les anciennes éclaireuses comme Hélène Vianney, elle faisait partie du réseau celui de la Fédération française des éclaireuses.

Adelaïde Hautval accède depuis quelques années à une petite notoriété, notamment grâce au travail de sa famille et de Georges Hauptmann, médecin qui n’a de cesse de faire parler d’elle.

L. S.

Le documentaire diffusé le 1er novembre est encore disponible en replay sur le site de France télévision jusqu’au 2 décembre 2021 : https://www.france.tv/france-3/grand-est/la-france-en-vrai-grand-est/2892931-emission-du-lundi-1-novembre-2021.html

Pour lire la fiche d’Adelaïde c’est par là, mon article complet sur le documentaire, c’est par là.

Et sa biographie : Rester humain, leçons d’Auschwitz et de Ravensbrück, Adélaïde « Haïdi » Hautval, Georges Hautpmann, éditions Ampelos, 2018, 9 €

Thérèse Klipffel, pasteure et première femme présidente d’Église protestante en France

Source : LWeissenberger, CC BY-SA 4.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0, via Wikimedia Commons

Cette éclaireuse alsacienne (1920-2006) a pris des responsabilités dans le scoutisme féminin, puis devenue pasteure, elle poursuit ses engagements dans la catéchèse.

Elle devient la première femme pasteure à présider une Église protestante quand elle est nommée présidente de l’Église réformée d’Alsace et de Lorraine en 1982.

Ainsi, elle se retrouve à accueillir le pape Jean-Paul II en visite à Strasbourg, le 9 octobre 1988 à l’occasion d’une célébration œcuménique. Une situation assez inédite mais tout à fait logique car elle est la présidente de l’Église Réformée d’Alsace-Lorraine et la vice-présidente de la Fédération protestante de France.

L’historienne Gabrielle Cadier-Rey raconte cet épisode dans un article.

Elle a beaucoup œuvré à la reconnaissance des travaux de théologienne luthérienne, Suzanne de Dietrich.

Elle devient commissaire provinciale de la Fédération française des Éclaireuses pendant la Seconde guerre mondiale puis devient ensuite commissaire nationale. Très attachée à la FFE, elle a travaillé jusqu’à sa mort au tri et à la conservation des archives du mouvement.

Laure Salamon

Elle fait partie des douze femmes présentées dans le calendrier des EEUdF en 2021.

Pour lire sa fiche wikipedia, c’est par ici.