Liliane Klein-Lieber
résistante et militante associative

Liliane en 1942
Mémorial de la Shoah, collection Liliane Klein-Lieber

Liliane Klein-Lieber (1924-2020) est résistante, militante associative et membre des Éclaireurs Israélites de France .

Pendant la seconde guerre mondiale, alors qu’elle est contrainte de quitter successivement Strasbourg puis Vichy, elle est recrutée par le réseau clandestin La Sixième fondé par des membres des Éclaireurs Israélites de France.

Liliane Klein-Lieber décrit dans cette vidéo les actions du réseau clandestin de La Sixième

Au sein de ce réseau, elle aide à mettre en sécurité des enfants et jeunes juifs dans la région de Grenoble sous son nom de résistante : Lyne Leclerc. Elle cherche des planques, des vêtements, des cartes de ravitaillement, … et veille à leur apporter de l’affection et des repères.

Carte d’identité de résistante de Liliane Klein-Lieber

Après la guerre,  elle continue à s’engager pour les autres en militant dans différentes associations.

Elle participe notamment à la création de la Coopération féminine avec trois anciennes éclaireuses israélites qui sera à l’origine de la création du premier Centre d’aide par le Travail pour handicapés mentaux légers en 1991. Elle participe également à la création du Centre national du volontariat et de l’association des Enfants cachés. En parallèle elle est membre active des Anciens de la Résistance Juive en France et effectue de nombreux témoignages sur la Shoah et la Résistance. Elle continue également à suivre les éclaireuses et éclaireurs israélites de France.

Jusqu’à la fin de sa vie, elle a conservé des liens étroits avec certains des enfants qu’elle a caché.

Plusieurs de ces témoignages sont disponibles en ligne en vidéo, dont celui ci-dessous publié par les EIF en 2014.

Liliane Klein-Lieber témoigne de son parcours de résistante et de jeune juive pendant la seconde guerre mondiale

Sa page Wikipédia est à jour ! On cherche à contacter sa famille pour y ajouter une image libre de droit.

Denise Vernay
résistante et témoin de la déportation

Par Anonyme, no author disclosure — http://florentinejeansueur.webnode.fr/news/denise-vernay/, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48199658
Denise Jacob en 1944

Denise Vernay, née Jacob, est entrée très jeune dans la Résistance française dans la région de Nice d’abord, puis à Lyon et en Haute-Savoie. Après avoir été arrêtée par la Gestapo pendant une mission qu’elle effectuait en tant qu’agente de liaison, elle est déportée au camp de Ravensbrück.

Durant les presque huit mois qu’ont duré sa déportation, Denise continuera de mener des actions de résistance, notamment en prenant régulièrement la place de camarades polonaises trop affaiblies par les « expérimentations médicales ».

L’ensemble de son parcours est marqué par son engagement dans le scoutisme.

C’est lors d’un camp de cheftaines éclaireuses qu’elle décide d’entrer en contact avec la Résistance, elle est ensuite hébergée et cachée à plusieurs reprises par des amies éclaireuses. Au camp de Ravensbrück elles sont plusieurs éclaireuses mais aussi scoutes de toutes obédiences à se retrouver. Certaines, dont Denise, resteront soudées après leurs libérations et mèneront différentes actions de témoignages et de sauvegarde pour la mémoire des déporté.e.s.

Photo de Marie Rameau 
« Denise Vernay », dans Marie Rameau, Des femmes en résistance: 1939-1945, Paris, Éditions Autrement, 2008 (ISBN 978-2-7467-1112-9), p. 57
Denise Vernay en 2005. Photo de Marie Rameau1

En travaillant sur son histoire de résistante, de déportée et de témoin, j’ai découvert des petits bouts de l’histoire de ces femmes résistantes. J’ai particulièrement été touchée par la lecture des actions de résistance qu’elles menaient dans les camps, alors que tout n’avait plus aucun sens pour elles.

Sa page wikipédia a été mise à jour, je vous laisse y découvrir le portrait de cette femme passionnante, qui est aussi une des grandes soeurs de Simone Veil.

Photo de Valéry Hache. AFP
Simone Veil et Denise Vernay en 2014 lors d’une commémoration à Nice.
Photo de Valéry Hache, AFP.

Margaux (Mpantr)

1 : « Denise Vernay », dans Marie Rameau, Des femmes en résistance: 1939-1945, Paris, Éditions Autrement, 2008 (ISBN 978-2-7467-1112-9), p. 57