Hélène Viannay
Résistante et cofondatrice de l’école de voile des Glénans

Ca y est, la fiche Wikipedia de Hélène Viannay est enrichie, restructurée, augmentée de plus de 10 000 mots! Il manque encore sa photo, qui est en attente de validation par Wikipedia, mais que je peux déjà mettre ici (en remerciant la photothèque des Glénans).

Hélène Viannay (née Mordkovitch) est la cofondatrice du journal clandestin Défense de la France, qui fut le plus gros tirage de la 2nde guerre mondiale, mais aussi un réseau de résistance du même nom qui a été le principal producteur de faux-papiers en France. Après la guerre, avec son mari, ils ont voulu organiser un camp de vacances pour des ancien·nes résistant·es et déporté·es, sur les îles de l’archipel de Glénan en Bretagne Sud. Et les voilà obligé·esd’apprendre à naviguer … de fil en aiguille, ils ont ainsi crée l’association Les Glénans, qui est désormais la première école de voile en Europe. Hélène en a été déléguée générale pendant plus de 20 ans.

Depuis que j’ai découvert les Glénans, je me disais … il y a forcément un lien avec le scoutisme, ce n’est pas possible autrement! Le rôle du bénévolat et de l’engagement volontaire, la participation de tout le monde à la vie quotidienne, la prise de responsabilités, et puis le campement sur les îles! Et … bingo, Hélène Viannay a bien été “éclaireuse laïque” sur Paris, et son mari Philippe a lui été scout.

Elle a passé peu de temps à la FFE, une année ou deux vers ses 13 ans. C’est un choix qu’elle a fait seule, elle connaissait l’état des finances de sa mère et a décidé de s’inscrire au camp sans lui en parler après avoir entendu des amies en parler. Voilà ce qu’elle disait de ces souvenirs :

“Pendant que j’étais en quatrième je me suis inscrite aux Eclaireuses ce qui m’a permis d’avoir de nouvelles amies, de faire de grandes sorties très fatigantes le Dimanche, d’apprendre à camper, à faire la cuisine pour quinze sur un feu de bois (et que de larmes j’ai versées devant les petits pois qui ne voulaient pas cuire). Notre cheftaine, artiste et très jeune, nous faisait énormément marcher sac au dos, dans des endroits merveilleux. En Bretagne nous avons ainsi pris le bateau de service pour Ouessant, dormi sur des tables dans un pensionnat vide, et admiré la nuit le ballet des phares.”  (source).

Dans le livre que Clarisse Feletin lui a consacré, elle ne fait pas de lien particulier entre le fait d’avoir été éclaireuse et ses engagements par la suite. Elle explique y cependant que l’apprentissage de la vie de camp lui a servi au moment de l’exode (en juin 1940, elle quitte Paris pour rejoindre Rodez en bicyclette, en campant seule) et lors des premiers camps sur l’archipel de Glénan (notamment sur l’importance de creuser des feuillés!). Et surtout, c’est en partie dans son réseau d’amies éclaireuses qu’elle recrute les premiers membres du journal clandestin, notamment Marianne Cornevin.

“J’avais été éclaireuse laïque, c’était sympathique mais dans l’immédiat ça ne m’a servi à rien parce j’avais quitté ce mouvement à 15 ans, c’était trop loin. Il se trouve que la première personne que j’ai recrutée après, quand j’ai commencé à faire de la résistance, c’était une de mes anciennes éclaireuses.” (source)

Maud