Manon De Tonnac vit à Romans-sur-Isère dans la Drôme, à 70 ans elle est retraitée de l’éducation nationale où elle a exercé en tant que médecin scolaire. Aujourd’hui elle travaille à la Maison de l’autonomie, et continue ses engagements citoyens.
« J’ai passé mon enfance au Maroc, à Marakech. Là bas, j’ai commencé le scoutisme comme petite aile. Nous avions fait un camp en Ardèche dans un hameau abandonné. C’est comme ça que j’ai découvert la France, la vie indépendamment des parents. Le soir on s’endormait en chantant Doucement, doucement, doucement s’en va le jour (…) à pas de velours… «
A 15 ans sa famille part vivre en France dans la région parisienne. Elle fréquente la paroisse de l’église Réformée de Chatenay Malabry où elle rencontre le pasteur Jean Abel .
« C’est lui qui m’a fait découvrir les idées du scoutisme : l’esprit d’équipe , avoir des responsabilités dans l’équipe, les plus âgés qui collaborent avec les plus jeunes. J’ai été cheftaine louveteaux pendant au moins 3 ans. Je trouvais impressionnant d’avoir ces responsabilités, mais on savait qu’on pouvait compter les uns sur les autres. »
Ce qu’elle aimait dans le scoutisme ? Les veillées au coin du feu, les randonnées, la simplicité des activités , avoir une vie proche de la nature, et vivre ensemble.
Le scoutisme m’a donné un sens des responsabilités, je me disais : « on ne laisse pas les autres décider, on participe, on s’engage ».
Ensuite, je suis devenue médecin, pas pour gagner de l’argent, mais pour être dans le soin. Ce qui est important pour moi, c’est le vivre ensemble.
En arrivant à Romans, elle fait partie de la FCPE, ce qui lui permet de rencontrer beaucoup de monde . Avec 5 autres personnes, elle créée l’association A pince et à vélo, association de militantisme vélo . Elle s’engage dans Europe Ecologie les Verts, puis dans Génération future, et est élue conseillère municipale à la mairie de Romans.
« Plus tard, quand mes enfants ont été en âge de faire du scoutisme, ils ont été louveteaux, puis éclaireurs et responsables dans la troupe de Valence. Cela les a formés eux aussi dans leur vie, et dans leurs engagements. »
Aujourd’hui Manon, qui participe à toutes les vélorutions , est engagée dans un collectif de citoyens ; elle accueille au sein de son foyer un jeune sans papier avec deux autres familles.
La rencontre et la solidarité sont toujours au cœur de la vie de Manon.
Anne Sautter, rencontre téléphonique du 30 octobre 2020.