Marianne Cornevin est éclaireuse unioniste : dans le cadre de la FFE, elle rencontre Hélène Viannay qui la contacte ensuite quand il s’agit de monter le réseau de distribution du journal clandestin Défense de la France.
Après guerre, elle part avec son époux en Afrique, vit dans plusieurs pays notamment au Bénin. Médecin, elle exerce notamment en médecine scolaire. Quand le couple rentre en France, c’est l’histoire qui retient alors son attention. Initialement, elle travaille dans l’ombre de son mari, réalisant une partie des recherches pour sa thèse. Puis en 1972, elle publie elle-même le tome 2 de l’Histoire de l’Afrique lancée par son mari. Elle se penche ensuite longtemps sur l’Afrique du Sud et le régime de l’apartheid, mettant en lumière les falsifications de l’histoire qui y sont à l’œuvre. Elle travaille aussi sur une synthèse et vulgarisation des dernières découvertes archéologiques concernant le continent africain, où elle met en avant les technologies utilisées précocément par différents peuples africains.
Comme le retrace cet article passionnant de Libération, elle lutte avec son travail d’historienne contre « les idées reçues d’un européocentrisme délirant » dans la lecture de l’histoire de l’Afrique. Cet article vaut aussi le détour pour le récit de ses difficultés à s’imposer parmi les historiens en tant que femme, et femme de.
Sa page Wikipedia est par ici, et on cherche une photo sous licence libre!
Maud