Nicole Eizner, sociologue, militante pour la culture juive et l’anticolonialisme.

source : http://www.danielsinger.org/eloges2.html

Afin de de découvrir la vie de Nicole Eizner, je vous invite à lire sa page wikipédia crée dans le cadre des Astrales mais aussi son témoignage très détaillé dans le livre de Danielle Bailly : Traqués, cachés, vivants: des enfants juifs en France, 1940-1945 : ensemble de récits de témoignage

Elle y parle de son enfance en tant que jeune fille juive durant la guerre, de la déportation de ses parents mais aussi de ses sentiments de l’époque, de l’après guerre à Saint-Germain-des-Pré, de sa vision de la culture juive, du monde paysan (vis à vis de son travail mais pas seulement ) et de son militantisme.

Diane

Dominique Riehl, réformatrice de l’éducation surveillée pour jeunes filles

Plonger dans la vie de Dominique Riehl m’a fait découvrir le monde de l’éducation surveillée de l’après guerre et cela n’est pas une des plus belles découvertes que j’ai faite pour les Astrales.

Eclaireuse puis cheftaine dans sa jeunesse. Elle commence sa vie professionnelle comme institutrice.

L’ordonnance de 1945 sur l’enfance délinquante affirme une volonté d’éducation en opposition à la répression d’avant guerre. De nouveaux modèles éducatif sont à l’essai, voulant clore le passé pénitencier en mettant en place l’internat de rééducation. C’est dans ce contexte que Dominique Riehl est chargée de prendre la direction et de réformer l’établissement pour jeunes filles de Cadillac.

En recrutant d’anciennes éclaireuses et cheftaine, elle tente d’introduire le scoutisme dans les méthodes pédagogiques.

Elle ouvre par la suite un autre centre: Brécourt, alors considéré comme une réussite dans l’éducation surveillée et de nombreux visiteurs viennent y examiner les méthodes (magistrats, pédagogues)

Elle sera durant de nombreuses années une figure majeure dans le monde de l’éducation surveillée, en tant que formatrice et membre d’une commission consultative sur l’enfance délinquante et socialement inadaptée puis en tant qu’inspectrice.

Des critiques s’élèvent à l’époque contre ses méthodes : elle choisit pour son deuxième centre les meilleurs éléments et abandonnent les autres jeunes filles. De ses nombreux écrits ressort l’idée qu’elle n’a aucune foi en la réinsertion de ces jeunes filles et les décrit comme ayant des « tendances à la paresse », des « penchants pour la débauche », elles présentent des « faiblesses d’esprit ».

Malgré des propos marquants pour notre époque, il faut souligner que avant l’éducation surveillée n’existait que des établissement de type pénitencier sans aucune volonté éducative.

Vous pouvez découvrir le reste de sa vie sur sa fiche wikipédia ! Nous n’avons à ce jour aucune image d’elle, si jamais vous découvrez dans des archives des images de Brécourt ou de Cadillac, n’hésitez pas à nous les transmettre!

Diane

Évelyne Safir Lavalette,
moudjahida de la guerre d’indépendance algérienne.

Une Sacrée découverte qu’à été pour moi la vie de Évelyne Safir Lavalette. L’occasion de découvrir une nouvelle femme militante mais aussi de découvrir les milieux militants algériens de l’époque et des témoignages de femmes emprisonnées durant la guerre d’algérie.

Evelyne Safir Lavalette est issue d’une famille de pied noir, elle s’implique au sein des guides de France et dans l’action sociales au sein d’autres mouvements associatif. C’est dans ce cadre qu’elle découvre la réalité des conditions de vie des populations rurales algériennes et la pauvreté des secours publics par rapport à la population européenne.

Dès 1955, elle rejoint le FLN et milite pour l’indépendance algérienne.

Elle accueille dans son appartement des combattants du FLN et devient agent de liaison. Elle assure l’impression de tracts, et le transport de matériel. Elle participe à l’impression du journal El Moudjahid (journal algérien, organe officiel de communication du Front de libération nationale, publié pendant la guerre de libération nationale algérienne).

Elle est arrêtée et torturée en 1956. Elle est condamnée à 3 ans de prison pour avoir hébergé des nationalistes et pour « atteinte à la sûreté de l’État ».

En 1959, elle est graciée et expulsée en France. A l’indépendance de l’Algérie, elle est élue à l’Assemblée constituante puis élue à l’assemblée nationale en 1964. Elle a alors abandonnée la nationalité française pour la nationalité algérienne.

Elle publie en 2013 une autobiographie aux éditions Barzakh, Juste Algérienne… comme une tissure.

Je vous conseille de consulter sa page wikipédia qui a été récemment améliorée par mes bons soins. Si par le plus grand des hasards, vous découvrez sa biographie dans une librairie française, n’hésitez pas à nous contacter, je la cherche en vain.

Diane

Isaure Luzet, pharmacienne et résistante

Isaure Luzet débute le scoutisme enfant au sein d’une section neutre de la FFE. Elle sera par la suite cheftaine au sein de la section Paris-Luxembourg puis s’engagera comme cadre.

En 1920, elle devient l’une des premières femmes pharmaciennes de France. Installée à Grenoble, elle participe, durant la seconde guerre mondiale, à un réseau de résistance lié au couvent de notre dame de Sion, en face de sa pharmacie. Elle contribue à ce réseau en convoyant des enfants juifs et en leur fournissant de faux papiers. Son appartement personnel permet aux sœurs du couvent de mettre à l’abri les fugitifs lorsqu’une visite des allemands est annoncée ou que le couvent est surveillé. Son uniforme d’éclaireuse lui permet de passer inaperçu lors de ses missions.

Elle collabore aussi avec Liliane Klein-Lieber, membre de la sixième (groupe de résistants juifs au sein des Éclaireurs Israélites). Elle est aussi membre du réseau de parachutage Mathilda des forces françaises combattantes (FFC) et du réseau Périclès.

Après la guerre Isaure Luzet est élue conseillère municipale. Durant la même période, elle est impliquée dans l’affaire Finaly.

Elle est nommée Juste parmi les nations en 1988.

Pour lire sa fiche wikipédia, c’est par ici.

Kotick sur le centenaire de la FFE

La revue des EEUdF à destination des louveteaux et louvettes (8-12ans) vient de sortir un numéro sur le centenaire de la FFE, vous pouvez le télécharger ici.

D’autres revues pour les plus agés seront bientôt disponibles, affaire à suivre…